Alors qu'il continue de faire la vaisselle, venant la terminer pour essuyer les couverts et assiettes utilisés précédemment lors du repas, il se tourne vers elle, écoutant sa phrase, à la fois un peu triste de voir qu'elle était un peu dans la même situation que lui, un peu seul et sans entourage, sans personne à qui se confier ou parler, à part peut être une personne, ce à quoi il répond :

"Tu sais, Shio. Aujourd'hui, c'est la course à celui qui a le plus d'ami, le plus de gens qui suit qui sur les réseaux sociaux. Ils pensent que c'est une compétition a qui sera le plus populaire, même chez les Super-Héros. Si tu n'as personne, et même si on ne se connaît pas, moi je veux bien être là à tes côtés !" fit-il avec sa bienveillance et sa jovialité habituelle "Et qui te dit que je vais te laisser. Avec tout ce que tu as fait pour moi, je te suis redevable, et puis je t'aime beaucoup. Je sais que chez moi c'est un peu...enfin c'est pas aussi bien que chez toi, mais si tu as envie de me rendre visite pour que l'on s'entraine, pour manger quelque chose ou juste profiter d'être ensemble...Tu as le droit ! Ou même dans un bar, un café, au MacDo si tu veux."

Oui c'est une invitation, une promesse, une sollicitation de lui en vers elle, comprenant sa solitude et qui plus est, lui aussi il ne veut pas qu'elle parte au fond, il ne veut pas que leurs chemins ne se séparent, ni oublier ces instants passés avec la japonaise. Il semble être sérieux sur sa demande, et ses joues même si cela ne se voit pas forcément se sont teintés d'un pourpre virant sur le violet très discret, poussant un léger soupir pour exprimer sa gêne et se détendre, lui souriant alors qu'elle se dirige vers la douche. La laissant en paix, il décide de se diriger vers le canapé et la télévision, où il tombe sur un Disney en version japonaise auquel il a ajouté des sous-titres dans sa langue pour mieux comprendre ce qu'ils disent. Une dame blonde qui boude sa sœur et s'enferme dans un château et chante ses états dames, voilà quelqu'un chose de plus intéressant que des émissions ou des japonais se ridiculisent !

Avec les murs pas très épais de l'appartement, et même si Isma fait bien attention à ne pas éveiller les soupçons concernant sa présence, Shio peut entendre des choses à travers le mur, comme une douce chanson digne des pires contes de fée...Non il n'est pas en train de chanter, si ?

"Je voudrais un bonhomme de neiige, s'il te plait vient jouer avec moiii !" commence-t-il sur la mélodie très connue du célèbre dessin animé qui a traumatisé toute une génération de parents et continue de les hanter avec l'arrivée du troisième volet. Quand il la voit arriver, il est avec la télécommande qui sert de micro, venant approcher d'elle, comme pour lui proposer de continuer la chanson. "Je voudrais un bonhomme de neige, oui, s'il-te-plaît, un bonhomme de neeeeige ! ~♫"

Il la regarde un instant, ne sachant pas comment elle va réagir, l'œil malicieux et détendu, avant de l'observer un instant dans sa tenue, soufflant un rire. L'ambiance n'a pas changé entre l'instant où elle est partie et maintenant, celui-ci semblant vraiment plus jovial, plus heureux et moins timide qu'au début, enroulé dans sa couverture comme une larve.

"Et oui, même si ça ne paraît pas, j'ai découvert les disney au Caire ou j'ai commencé par regarder Ralph, et j'adore les Disney ! ♪" avoue-t-il à Shio comme si de rien était, toujours chantonnant.

Tu as cette impression que cette interprétation de la Reine des Neige ne l'a pas enjouée, mais plutôt refroidi. Ca ne semble pas facile de décrypter les émotions des autres, de les comprendre, surtout lorsque l'on a vécu dans une telle cage dorée. Mais derrière cette méconnaisse, il y a aussi cet instinct qui te dicte quoi faire, qui prend le pas sur ton ignorance et te pousse à agir dans son sens.

Ces phrases qu'elle interprète à son tour en chantant, ça ils les a bien comprise, bien entendue et il sait ce qu'elle veut dire là dessus. Il n'a jamais connu l'amour, ni jamais vraiment vécu d'amitié. Le peu de personne qu'il a fréquenté l'ont soit traité comme un objet de convoitise, une créature toute sauf humaine, un moyen d'assouvir son orgueil et son avarice, soit l'ont amené ici à la mort, et l'ont abandonné à son sort sans aucun remord.

Mais là, il y a Shio. Il sent quelque chose d'étrange en sa personne. Mais il ne s'agit pas de la sensation d'être un outil, ni celle d'avoir été abandonné, ou ne représenté que ce désir de montrer sa supériorité à un peuple qui n'a rien demandé. Quand il se trouve avec elle, il sourit, un peu comme un benêt, son cœur bat plus fort comme les tambours des peuples nomades soudanais, son regard pétille comme le champagne que les riches gens s'offrent à Noël et sa peau lisse et jonchée de cicatrice se dresse légèrement.

Guidé de nouveau par cet instinct et ces paroles approximatives dans la langue d'Aladdin, il ouvre ses grand bras, alors qu'il se trouve dos à elle, se tournant et la saisissant avec fermeté et délicatesse pour l'enlacer, la prendre contre son corps, sa main dans sa chevelure douce qui se répartit ensuite contre sa joue. Celle-ci peut l'entendre, ce "badom, badom" qui se développe contre la poitrine de l'Egyptien, cette façon de se comporter avec elle tout en restant respectueux avec une gestuelle pudique.

"- J'ai cru tous ce que l'on m'a dit, tout ce que l'on m'a fait faire. J'ai attenté à des vies parce que l'on n'a pas respecté le dogme que l'on a imposé, sans que l'on me laisse le droit de dire stop" il se calle dans ses bras "On m'a amené ici en me faisant des promesses, puis on m'a laissé car j'ai échoué" continue-t-il toujours la demoiselle près de lui, lui offrant ses faiblesses et sa douceur, lui faisant peut être comprendre indirectement qu'il a un crush sur elle également, même si cela semble tôt. "Personne ne m'a dit à quoi s'attendre de l'amour, je ne l'ai jamais vécu, mais..." il fait une pause, presque un suspens intenable, même si toi derrière ton écran tu t'attends à tout ou rien "tu me paraît être une belle personne, quand je te serre dans mes bras, comme là, je me sens bien, comme une bouffée de chaleur, mais c'est agréable, mon cœur frappe fort. La traduction ressemble pas à grand chose, mais je l'ai comprise."

Il réfléchit quelques instant, la gardant toujours contre lui, voulant la rassurer et lui montrer qu'il reste là pour elle et ne la fuit pas. "Je ne sais pas si je suis comme les autres hommes, mais je sais que je ne veux pas te faire de mal, ni te briser, ni ressembler à eux. Je sens comme l'envie de te protéger, de t'encourager dans ta voie super-héroïque, d'être tout le temps avec toi...Est-ce que je peux dire que j'ai...que je..."Ai Shiteru" ? C'est comme ça que l'on dit?" sort-il comme ça, d'un coup, très sincèrement.

Il se met à rougir après cela, et cache son visage un peu gêné, mais un grand sourire benêt sur ses joues. Il ne dit rien, la gardant dans ses bras avant de laisser reprendre sa liberté après coup, ne voulant pas l'étouffer ni la mettre dans la même gêne que lui, attendant de voir sa réponse et son interprétation de la chose, venant poser son front caramel sur celui d'albâtre de la jeune femme, la regardant dans les yeux.

Si nous avions vu les choses venir (ce qui c'était pas le cas, merci le calendrier de l'avent '^'), ce n'était sans doute pas le cas pour Shio, ni même pour Isma qui découvrait encore le monde qui l'entourait, comme un enfant. Qui s'était dit que ce soir là allait marquer un tournant dans son histoire, qui avait prédit ce scénario de deux êtres que tout oppose (sauf peut être la couleur des cheveux et un alter élémentaire), d'un homme de vingt-quatre ans vivant dans la rue et d'une jeune demoiselle qui lui était simplement venu en aide et qui se retrouvait là sur ce canapé à partager un instant beaucoup plus intime avec ce garçon qu'est Isma ?

Il était là avec Shio qui était si jolie et dont le parfum offert par les soins qu'elle avait pu faire le rassurait, l'apaisait et l'attirait sans aucun doute vers elle, tout autant que sa personnalité, sa personne, ses sourires et ses faiblesses. Il s'était livré à elle sans aucun mensonge ni crainte et il en était content d'une certaine façon, puisqu'elle était probablement la seule aujourd'hui à savoir presque tout sur les coulisses de ce pourquoi il était là. Il n'avait pas le temps de dire quoique ce soit, après lui avoir sorti une phrase en japonais qui signifiait "Je t'aime" qu'il se retrouva avachi, allongé de tout son long, alors qu'elle se blessa sous la couverture, lui qui était, à défaut d'avoir d'habits, était encore enveloppé de sa serviette blanche, lui offrant une silhouette ne présentant presque aucune once de graisse, étant mince et musclé bien qu'il n'était pas non plus très épais, ne mangeant définitivement pas à sa faim.

Alors qu'elle se blottit contre lui, faisant frémir le jeune homme et dresser sa peau sous la chair de poule, ne sachant pas réellement ce qu'il lui arrive, même s'il n'était pas bête et ignorant pour autant se contentant de la fixer jusqu'à ce qu'il sente les lèvres sur les siennes, un peu perdu avant de se détendre et de se laisser aller. Après qu'elle eut déposer un baiser sur ses lèvres, il aura directement le réflexe de l'entourer de ses grands bras, plaçant correctement la couverture pour qu'elle n'ait froid, posant une main entre ses deux omoplates et la seconde dans sa chevelure aussi argentée que la sienne, restant pudique et sans aucun geste déplacé pour le moment, alors qu'il vint à son tour déposer un baiser sur ses lèvres, moins intimidé et plus à l'aise, la gardant bien au chaud sur lui, se sentant heureux à l'instant présent, ne voulant pas que celui-ci ne cesse, en tout cas pas pour l'instant.

Il la garda contre lui, passant sa large main à la paume légèrement plus claire que le reste de son corps sur son donc visage juvénile, détaillant ses traits de plus près, se mettant à sourire doucement et à l'admirer, caressant sa chevelure et le haut de son dos et ses épaules tendrement et calmement.

"Il est vrai que cette façon de le dire est totalement différente, et meilleure" dit-il, en soufflant légèrement, parlant à voix basse, alors qu'il déposera un baiser sur son front, la respiration un peu saccadée, son cœur faisant du tambour contre sa poitrine, les joues rouges restant dans cette position avec elle, retournant déposer un baiser plus léger sur ses lèvres.

"Je comprends mieux ce que tu veux dire, ce que tu ressens, ce que je ressens aussi. C'est comme une impression de brûler de l'intérieur, de sentir quelque chose de fort qui me pousse à être proche de toi, à te serrer contre moi, à vouloir te protéger et ne pas vouloir te laisser partir. Tu es jolie, Shio...Tes oreilles pointues, des cheveux blancs et tes yeux pourpre" dit-il sincèrement, son regard doré admiratif et définitivement aimant envers elle, n'étant pas capable de mentir à travers ses expressions et ses gestes qui sont tendres et avenants. "Je ne te lâcherai jamais, je te le promets, d'accord ? Peu importe ce qui arrivera et je ferai tout pour rester ici à Tokyo." dit-il avant de la serrer à nouveau contre lui, se positionnant pour être un peu plus à l'aise sur le sofa, le dos contre l'accoudoir surmonté d'un coussin.

Il se sentait bien là, mais il avait chaud, trop chaud, une légère perle de sueur dévalant peu à peu son front de la couleur du caramel, alors que ses yeux se perdaient dans le regard sang de sa partenaire, ses mains se posant d'abord sur ses joues, de chaque côté, puis guidé par cette dernière il déplaça ses mains à la fois gêné et totalement sous le charme de Shio, passant d'abord sur son ventre, relevant encore la couverture qui cachait leur corps calés à la perfection l'un contre l'autre. Il se souvint alors qu'elle ne pigeait pas un seul mot de la langue arabophone, ce qui lui arracha sans doute un petit rire associé au sien, avant de la caller un peu plus contre lui, la laissant pivoter la maintenant pour ne pas qu'elle chute de ce sofa qui n'allait sans doute pas vivre une soirée calme. Il avait entendu le "ai shiteru" auquel il répondit, comme s'il cherchait à lui faire comprendre comment on disait cette phrase dans son pays.

"Ya Habibi, c'est Ai Shiteru" dit-il dans un murmure tendre et sulfureux à la fois, passant de l'arabe aux quelques mots de japonais qu'il connaissait pour comparer les phrases, venant déposer doucement ses lèvres contre son oreille, puis dans le creux de son cou alors que ses mains guidées par une force invisible, quelque chose qu'il ne contrôlait pas, une sensation aussi brûlante qu'agréable, avant de répéter ce que lui a demandé de dire Shio, avec un accent tout pété, mais l'attention et la compréhension y sont "Je vais te dorloter, Shio. Je veux que tu sois heureuse tout le temps. Je veux être avec toi tout le temps." fit-il en lui faisant un clin d'œil avant que sa main qui a été posée sur la peau de sa compagne ne se transforme en des caresses, des mamours de ses grandes paumes, passant jusqu'à la naissance de sa hanche, puis remontant dans le dos, avant de redescendre jusqu'à son ventre, remontant surement mais timidement le long de sa tenue à la cool, passant sous ce vêtement pour toucher la peau de ses paumes brûlantes et quelque peu rugueuses du aux aléas du temps.

De son côté, lorsqu'il sentit les petites et fines mains se poser sur sa musculature, un frisson le parcourit, faisant légèrement soubresauter son corps, et rentrer ses abdominaux par réflexe nerveux sans doute, avant de reprendre sa forme normal, respirant rapidement et de façon saccadée. Il se livrait à elle, et même s'il ne savait pas trop jusqu'où cela allait aller, il ne se posait pas de question, sûrement trop insouciant pour réfléchir à tout cela, voulant juste être avec elle et profiter de l'instant présent tout comme ceux qui arriveront dans le futur.

Ses lèvres continuaient quant à elle leur petite ascension dans le cou, y déposant des baisers par myriade, pendant que ses mains continuent de remonter, toujours sous cette sorcellerie qui l'invitait à continuer et à atteindre quelque chose d'autre de nouveau encore, très doux et différent de ce qu'il connaissait, remontant au passage le tissus pour laisser apparaître plus de peau féminine même si la couverture cachait en partie la vision. Il demeurait toutefois respectueux et n'engageait rien sans qu'elle soit en accord avec ce qu'il faisait, bien qu'il sentait qu'elle n'était pas réticente, il ne veut pas brusquer les choses. Et même s'il essayait de ne pas laisser paraître cette impression là, cet échange passionné, chaud et attisant également lui faire de l'effet.